Chrono-
Thérapie

Approche médicale quantique

La physique quantique, l’intention et leurs parallèles avec la médecine

La physique quantique nous enseigne une vérité fascinante : au départ, toute structure solide, toute matière que nous percevons comme tangible, n’est qu’un nuage énergétique inconsistant. Ce nuage, dans son état fondamental, est une superposition de possibilités, une incertitude à l’état pur. Cependant, l’acte même de s’y intéresser – d’y porter attention – modifie son état. Peu à peu, cette observation transforme le nuage en une structure définie, tangible et, avec le temps, de plus en plus sophistiquée. Ce processus, si subtil au premier abord, peut conduire à des défauts de trajectoire qui, sur des centaines ou des milliers d’années, façonnent des systèmes complexes.

En appliquant cette vision à la médecine et à la compréhension de la santé humaine, on peut établir un parallèle saisissant. L’intention initiale, cette attention première que nous portons à un système, pourrait être vue comme l’équivalent médical ou biologique de l’acte d’observation en physique quantique. Le Dr Jean-Pierre Jubin, dans ses réflexions sur la chronothérapie, désigne cette intention comme une clé fondamentale pour comprendre les trajectoires de santé d’un individu.

L’intention initiale : un moteur fondamental

Depuis les origines de l’univers, les systèmes évoluent sous l’influence de lois physiques, chimiques et biologiques. Pendant 14 milliards d’années, cette évolution a suivi un chemin qui semblait exempt de véritable libre arbitre. L’univers a évolué selon des règles, formant des galaxies, des étoiles, des planètes, puis la vie. Tout cela sans intention propre, mais plutôt sous l’effet de forces universelles.

Avec l’apparition de l’humain, il y a environ 100 000 ans, une nouvelle variable entre en jeu : l’intention consciente. L’humain, doté d’une capacité de réflexion et de projection, commence à influencer ces trajectoires naturelles en y imprimant sa volonté. Cependant, cette intention individuelle n’a jamais opéré dans un vide. Très rapidement, on observe que l’intention collective – celle d’un groupe, d’une tribu, puis d’une société entière – devient le facteur prépondérant dans la définition des trajectoires humaines.

L’intention collective et ses implications

Prenons l’exemple de la médecine moderne. Au départ, l’intention individuelle d’un guérisseur consistait simplement à soulager la douleur ou à prolonger la vie. Mais à mesure que les sociétés se sont développées, ces intentions personnelles ont été supplantées ou absorbées par une vision collective. Aujourd’hui, ce sont souvent les structures sociétales — systèmes de santé, industries pharmaceutiques, normes culturelles — qui dictent la manière dont nous comprenons et traitons la santé.

Cette intention collective, bien qu’elle ait permis des avancées remarquables, peut également engendrer des trajectoires problématiques :

• L’hypermédicalisation : L’intention de guérir est dévoyée par une quête de profit ou par une peur collective de la mort.
• Les standards de santé imposés : ce qui est considéré comme « normal » ou « sain » est souvent dicté par des normes culturelles, qui ne tiennent pas toujours compte de la diversité biologique ou des besoins individuels.
• La perte de libre arbitre individuel : Les patients se retrouvent parfois pris dans des systèmes où leurs intentions personnelles sont ignorées au profit d’un modèle collectif imposé.

La chronothérapie : réconcilier l’individu avec sa trajectoire

Face à ces influences collectives, le Dr Jean-Pierre Jubin propose une approche qui replace l’individu et son histoire au centre. La chronothérapie s’efforce de retracer les trajectoires personnelles en remontant jusqu’à l’intention initiale qui a façonné la santé d’un individu.

L’intention initiale dans un contexte biologique

Au niveau individuel, cette intention peut être influencée par des choix de vie, des événements marquants ou des habitudes adoptées sous l’effet de pressions sociales :

• Une personne qui, jeune adulte, a négligé une douleur mineure pour se concentrer sur sa carrière.
• Un stress prolongé dû à des attentes sociétales, qui a modifié les rythmes biologiques naturels (sommeil, alimentation).
• Des normes esthétiques ou comportementales imposées par un groupe, qui ont conduit à des habitudes nuisibles (comme des régimes extrêmes ou des activités répétitives).

Corriger une trajectoire délétère

La chronothérapie cherche à identifier le premier léger décalage dans cette trajectoire, souvent minime au départ, mais amplifié par le temps et les influences collectives. Une fois ce point identifié, il devient possible de réorienter la trajectoire de manière à restaurer un équilibre plus naturel. Cela nécessite de :

1. Comprendre l’histoire de l’individu sur 20, 30, voire 40 ans.
2. Identifier les moments où l’intention collective a pris le pas sur l’intention individuelle.
3. Réintroduire une intention personnelle alignée avec les besoins biologiques et émotionnels de la personne.

Vers une médecine plus humaine et consciente

Si la physique quantique nous rappelle que tout commence par un nuage énergétique inconsistant, la médecine nous enseigne que tout commence par une intention. Mais cette intention ne doit pas être seulement collective ; elle doit être profondément alignée avec l’individu.

Dans un monde où les trajectoires de santé sont souvent dictées par des systèmes impersonnels, il est essentiel de réintroduire une approche qui valorise l’histoire, les choix et les besoins spécifiques de chaque patient. Cette démarche, illustrée par la chronothérapie, pourrait non seulement permettre de corriger des trajectoires délétères, mais aussi de réconcilier l’humain avec son propre libre arbitre – un libre arbitre qui, bien qu’influencé par 14 milliards d’années d’évolution, reste l’un des moteurs les plus puissants de nos trajectoires individuelles.